Même l’air le plus triste de l’Attaque des Clones ne pourrait mieux illustrer mon pincement de lèvre à l’idée que les vacances sont terminées. Il en a fallu de l’espace dans l’estomac, des crocs affamés et des papilles réactives pour apprécier chaque apéro, déjeuners et dîners, ici à l’Ile d’Yeu.
«Je suis venue te dire que je m’en vais et que tes larmes ne pourront rien changer» merci merci Serge mais pourrions-nous peut-être rajouter «mais rendez-vous l’année prochaine» ? Très bien cela n’appartient littéralement pas au même lexique mais tout de même laissons place à un peu d’optimisme ! Qu’il tente de faire sa petite percée au beau milieu de ce que nous allons voir d’ici quelques semaines : dépression sociale est-ce bien cela? Il semblerait qu’elle cherche à toucher de nombreux vacanciers rentrés aussi blancs qu’au départ de leur périple estival (ou hivernal, ce serait plus approprié non?), qui plus est si déçus.
Temps de chien, mais quel temps de chien! Cela nous aidait à relativiser lors des jours de beau temps où pas une minute nous restions dans la flibuste; non non non il fallait être dehors, à renifler poumons déployés l’air marin, à vélo, à pattes, sur une plage, dans le jardin. J’ai croisé lors de mes escapades sur l’estacade des personnes aussi gourmandes que moi, et vous savez ce que chacune sans hésitation me disait? (entre deux grognements car il y avait 4 gouttes de pluie qui s’étaient glissées dans le col de la marinière) «Ici nous n’avons pas 40 000 solutions, tu sors faire ton marché, tu cuisines, tu t’amuses devant ta planche à découper comme le boucher lorgne sur sa côte de boeuf posée là sur le billot, et puis tu dégustes ahh il n’y a que ça pour garder le sourire et espérer qu’il fasse meilleur le lendemain» J’aime à croire que tous les frigos islais étaient pleins à craquer, de pinces de tourteaux, araignées de mer, bigorneaux, courgettes rondes, abricots, tomates coeur de boeuf...et encore et encore.
Sur les merveilles de l’Ile d’Yeu je vous tire donc ma révérence, cette fois-ci avec le sourire parce que l’optimisme revient, mais aussi parce que les découvertes sur la capitale vont continuer ! J’ai mis de côté quelques fiches gribouillées sur deux très bons restaurants dont je vous parlerai très bientôt.
A très vite les papilles !
Et pour finir, voici les quelques derniers moments cristallisés par mon (imbécile, incompétent et nullissime) portable !
(.... il se trouve que mon toutou ait senti que j'allais sortir la grand'voile ! "Je te séquestre en séquestrant ta gratte niahh")