Ce sont des morceaux de gras, des chutes de porc oubliées mais encore plus que certains légumes ressuscités autour d'un poulet à la poudre de pain d'épice.
Là nous parlerons sans retenue de ce que nous rêvons et très souvent chuchotons tout bas.
Apparemment le gras c'est pas bien ...?
"Mais... tu mets tout ça sur ta tartine ?!"
"Tu vas te boucher les artères toi"
"Molo avec le bacon ton oeuf va s'étouffer"
"Le matin je mange du 0% pour avoir tout de même ma dose de fromage frais, que j'aime tellement"
...mais que c'est bon !!
Aoutch on se fait du mal quand même, à nous surveiller sur tout et surtout ça, l'hédonisme aurait-il pâlit?
Déjà que les temps sont durs, et l'on tisse notre petit coussin d'épargne parce que dehors, ça ne va pas fort, alors si un petit gratton nous fascine, allons-y faisons-nous du bien nom d'une buse !
J'ai eu le plaisir d'oublier mon coussin de fifrelins le temps d'une soirée rigolote avec 100% Mag. Et aujourd'hui je culpabilise toujours de mettre du beurre salé un peu partout, mais j'assume !
Alors, un tournage déjà, à découvrir c'est enrichissant comme une bonne choucroute, ensuite les grattons, et bien à préparer c'est simple comme tout, encore faut-il juste en trouver. Ici Adeline vous raconte la recette avec d'autres petites séquences sympathiques et grassouillettes. J'ai été étonnée de voir les étapes de transformation d'un bout rosé de gras en petits bouts croustillants appelés grattons. Ça vient de Lyon, capitale gastronomique de notre France dodue. Je vous épargne l'odeur de cuisson qui est en revanche désagréable, mais les grattons c'est étonnant. En bouche c'est croutillant, avec un peu de gras qui s'échappe et laisse place à un parfum d'antan, enfin, je ne suis pas si vieille que ça, mais cela m'a replongée dans mon enfance.
Mamie Paulette nous reçoit ma petite soeur et moi un dimanche midi, le four chauffe et une odeur de poulet grillé émoustille nos narines, la purée maison attend d'être présentée dans un beau plat, et à l'avance je sais que j'aurais le droit de finir la casserole avec les doigts ! À table on se bat comme d'habitude pour choper la 3ème cuisse. La peau de poulet baignée dans le jus des petits oignons a un parfum qui marié à la purée m'emène loin de mes cauchemards de petite fille. La peau croutillante du poulet c'est ce que j'ai retrouvé en dégustant des grattons. Et j'ai été impressionnée que du gras de porc ait cet effet-là, cette saveur-là !
Résultat oui oh que c'était gras, mais saperlipopette que c'était bon !
Bon je retourne à mes mouillettes de beurre salé trempées dans le coco !
PS : le guide Fooding 2013 est sorti, allez donc y fouiner de super nouvelles adresses.
Bise les papilles
